<aside> 📌 Dernière mise à jour le 19 décembre 2023.
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<aside> ⏱️ Cet article introduit les définitions et notions clés pour comprendre les principaux facteurs d’impact de l’Agriculture sur le Climat. Temps de lecture estimé: 5 minutes
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Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz présents dans l'atmosphère terrestre qui absorbent et émettent des radiations dans le spectre thermique infrarouge. Cet effet entraîne le phénomène connu sous le nom d'effet de serre, qui contribue à réchauffer la surface de la Terre.
Certains GES sont d’origine naturelle (par exemple, la vapeur d’eau ou le dioxyde de carbone) et/ou issus des activités humaines (les gaz fluorés par exemple).
Les principaux GES sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O), et les gaz fluorés. Le CO2 est généralement le plus important en termes de volume et d'impact. Ils sont émis à la fois par des processus naturels et des activités humaines. Les émissions anthropiques proviennent principalement de la combustion des combustibles fossiles, de l'agriculture, de la déforestation, et de l'industrie.
La vapeur d’eau est également considérée comme un GES. Elle absorbe et émet de la radiation infrarouge, ce qui contribue à réchauffer l'atmosphère. Elle est unique parmi les GES parce qu'elle dépend étroitement de la température. Plus l'air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d'eau, ce qui peut alors peut amplifier les changements climatiques causés par d'autres GES comme le CO2.
Le Potentiel de Réchauffement Global (PRG) est une mesure qui compare la capacité de chaque gaz à effet de serre (GES) à piéger la chaleur dans l'atmosphère sur une période de temps donnée, souvent 100 ans.
Le PRG est exprimé par rapport au CO2, qui a un PRG défini comme 1. Ainsi, un GES avec un PRG de 20 a 20 fois plus d'effet de réchauffement sur une période de 100 ans que le CO2.
Le PRG prend en compte la durée de vie du gaz dans l'atmosphère et son efficacité à piéger la chaleur. Certains gaz ont un effet de réchauffement beaucoup plus important que le CO2, mais peuvent rester moins longtemps dans l'atmosphère, ce qui est également pris en compte dans le calcul de leur PRG.
Voici quelques valeurs de PRG pour différents GES, selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) :
A noter que ces valeurs peuvent varier légèrement selon les méthodologies - les gaz fluorés en particulier comprennent de nombreux composés différents avec des PRG très variés.
L’unité "CO2eq" fait référence aux "équivalents dioxyde de carbone”. Elle permet de consolider les émissions de différents GES en une seule mesure, facilitant ainsi l'analyse, la comparaison, la réglementation, et la réduction des émissions.
Les émissions sont converties en un nombre équivalent d'émissions de CO2 sur la base leur PRG.
Les émissions de GES liées à notre alimentation viennent principalement de l’Agriculture. Elles décomposent ainsi: on trouve d’abord l’agriculture (61 %), puis l’industrie manufacturière (16 %), l’industrie de l’énergie et les activités extractives (11 %), et enfin les services (8 %) (source: ADEME)
on estime que l’agriculture a émis en 2019 19 % des émissions de GES de la France, soit le 2ème poste d’émissions national.
Les relations entre agriculture et changement climatique ne limitent pas aux émissions de GES des activités agricoles. L’agriculture est particulièrement vulnérable aux effets du dérèglement climatique. La production agricole peut être profondément altérée par des phénomènes météorologiques extrêmes, le développement de nouvelles pathologies, les contraintes sur la ressource en eau, etc.
Les émissions de GES de l’agriculture n’ont pas pour principale origine l’énergie - elles sont majoritairement composées d’autres molécules que le CO2 et issues de processus biologiques.
📌 Source: CITEPA, rapport national Secten 2022
Les animaux d’élevage « ruminants » (bovins, ovins et caprins) sont caractérisés par une digestion particulière qui leur fait éructer du CH4 (fermentation entérique).
Ces émissions sont notamment conditionnées par l’espèce animale (les bovins sont les plus émetteurs avec en moyenne 62 kg de CH4/an./tête) et l’alimentation des animaux.
La gestion (en fumier ou en lisier) des déjections des animaux, riches en matières organiques, émet également du CH4 lors de leur fermentation.
En 2018, la fermentation entérique est à la source de 61 % des émissions totales françaises de CH4 contre 7 % pour la gestion des déjections. Les bovins sont responsables de 87 % des émissions de CH4 liés à l’élevage.
Les émissions de N2O interviennent directement après les épandages d’intrants azotés (émissions directes) ou sont émis dans le cadre de processus biologique liés à des phénomènes de nitrification / dénitrification des sols cultivés (émissions indirectes).
Seules sont considérées les émissions de N2O anthropiques (qui résultent de l’augmentation des quantités nettes d’azote dans les sols gérés suite aux activités humaines) et donc engendrées par l’épandage d’engrais minéraux et organiques, d’excrétions au pâturage, de la décomposition des résidus de culture, de l’épandage des boues et des composts.
Les déjections animales contribuent également, dans des proportions réduites, aux émissions de N2O.
Dans l'ensemble, les émissions de CO2 dans le secteur agricole sont étroitement liées à: